Le gouvernement et le monde syndical ont repris le dialogue social pour examiner et « traiter » les revendications des partenaires sociaux, indiquant que les centrales syndicales ont posé comme préalable la suppression de l’Impôt unique sur le traitement des salaires (IUTS), prélevé sur les primes et indemnités servies aux travailleurs du privé et du public que l’Etat s’était engagé à résoudre.
« Plus de deux ans après, le constat est amer, car la situation de l’IUTS est restée en l’état. Son prélèvement a été inscrit dans la loi de finances 2017 sans aucune concertation préalable avec les syndicats. Pour nous, soit on résout ce problème, soit il n’y a pas de discussion », a souligné le porte-parole du monde syndical, Yamba Kouanda.
Néanmoins, le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale est en grève du 21 au 25 mai, suivie d’un boycott des gardes et permanences du 25 mai au 3 juin 2019 pour exiger la satisfaction de sa plateforme revendicative.
Pour les médias, le décor est planté et rien ne présage d’une baisse rapide de la tension sociale sous nos cieux, estimant qu’au regard de la multiplicité des mouvements d’humeur qu’a enregistrés le pays ces mois-ci, l’opinion publique avait espéré que ce dialogue gouvernement-syndicats, allait être le cadre idéal pour tracer les sentiers d’un retour progressif à la normale, avec pour couronnement, l’application effectivement des conclusions de la conférence nationale sur la remise à plat de la rémunération des agents publics.
Sur la base de revendications légitimes, les syndicats ne demandent certes que le gouvernement respecte ses engagements à travers les accords qu’il a signés depuis trois ans dans certains cas, mais il faut reconnaître qu’à trop tirer sur la corde, elle risque de se casser, note les publications.