Dans le cadre de son désengagement et malgré l’augmentation des attaques des combattants shebab à Mogadiscio, l’ONU a décidé le vendredi dernier de réduire de mille hommes la force de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom).
La résolution onusienne limite à 19.626 le nombre de militaires au sein de l’Amisom, dont le mandat a été renouvelé pour un an, mais maintient 1.040 policiers.
Cette mission, créée en 2007, est déployée dans le sud et le centre du pays, et comprend des troupes du Burundi, de Djibouti, d’Ethiopie, du Kenya et de l’Ouganda.
Selon un calendrier adopté en 2017, l’Amisom doit progressivement transférer les pouvoirs de sécurité aux forces somaliennes, mais l’Union africaine s’est récemment inquiétée de la capacité du gouvernement central à assumer cette responsabilité alors que des élections sont prévues en 2020.
L’ONU souhaite stabiliser la situation politique dans le pays, où les insurgés islamistes shebab, affiliés à al-Qaïda, ont juré la perte du gouvernement. Chassés de la capitale Mogadiscio en 2011 par l’Amisom, ils contrôlent toujours de vastes zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats.
Un rapport conjoint ONU-UA présenté en mai soulignait la résurgence des attaques de shebab, notamment une attaque de mortier sur la base de l’ONU à Mogadiscio.
Les jihadistes ont perpétré en mars deux attentats majeurs dans la capitale en utilisant 28 bombes.
La semaine dernière, au moins cinq personnes, dont un ancien ministre somalien des Affaires étrangères, ont été tuées dans un attentat à la voiture piégée.