Une deuxième cargaison d’armes légères et de munitions russes destinées à l’équipement des forces armées centrafricaines (FACA) est arrivée mercredi dernier à Bangui.
Après de longues négociations, la Russie a obtenu mi-décembre le droit de donner un stock d’armement conséquent aux forces centrafricaines malgré un embargo sur les armes imposé depuis 2013.
Une première livraison d’armes russes avait été effectuée entre janvier et février, en vertu d’un accord de défense signé entre la Russie et la Centrafrique en août 2018.
La cargaison débarquée mercredi à l’aéroport international de Bangui M’poko constitue la première tranche d’une livraison annoncée le 21 mai par la présidence russe.
Quatorze chargements doivent être acheminés au cours des prochaines semaines, a déclaré Viktor Tokmakov, premier conseiller de l’ambassade de Russie en Centrafrique.
Des militaires centrafricains et des soldats de la force de paix de l’ONU en Centrafrique (Minusca) ont été déployés dans Bangui, la capitale centrafricaine, pour protéger les convois, a indiqué la Minusca.
Les cargaisons acheminées comprennent des armes légères (pistolets, fusils d’assaut, de précision et mitrailleuses, mais également lance-roquettes RPG et armes anti-aériennes) et des munitions.
Les matériels sont destinés à équiper huit bataillons (soit environ 2.700 hommes) des FACA, formés par des instructeurs russes au camp militaire de Bérengo, dans le sud-ouest du pays.
L’armée nationale doit à terme remplacer les soldats de la force de paix de l’ONU en Centrafrique (Minusca) dans un pays où des groupes armés continuent de s’affronter.
La Centrafrique est enlisée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par une coalition pro-musulmane (l’ex-Séléka), qui a entraîné une contre-offensive de milices pro-chrétiennes autoproclamées d' »autodéfense » (anti-balaka, ou anti-machettes).