Des centaines d’étudiants ont protesté mardi à Alger contre la tenue d’un scrutin présidentiel, réclamé la veille par le chef d’état-major des forces armées algériennes.
« Pas de vote », ont répété les étudiants, en compagnie de leurs professeurs et de simples citoyens, lors de cette manifestation qui a eu lieu pour la 28è semaine consécutive. Le chef d’Etat par intérim Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Noureddine Bedoui « doivent dégager », ont-ils ajouté dans les artères de la capitale algérienne.
« Pas d’élections avec les bandes de mafieux », ont également martelé les étudiants, clairement opposés à tout scrutin organisé par le cercle proche de l’ex-dirigeant algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui s’est retiré de la magistrature suprême le 2 avril dernier sous la pression du « Hirak », un mouvement de contestation inédit.
Le chef d’état-major des forces armées algériennes, le général Ahmed Gaïd Salah, a appelé lundi à la publication le 15 septembre prochain du décret de convocation de l’élection présidentielle, de sorte à ce que ce scrutin ait lieu avant fin 2019. Depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika, la direction de l’armée, qui détenait depuis longtemps le « pouvoir réel » en Algérie, a repris de fait les rennes du pays.