Au Maroc, le nouveau gouvernement installé mercredi par le Roi Mohammed VI, marque une rupture avec les cabinets précédents en termes de cohésion et d’efficacité, le nouvel Exécutif étant le plus ramassé dans l’histoire récente du pays, avec 23 ministres en plus du Chef du gouvernement, l’islamiste Saâd Dine El Othmani.
Dans sa nouvelle architecture, le gouvernement rompt avec les précédents cabinets, abusivement gonflés dans le seul but de satisfaire les ambitions des partis politiques d’obtenir le maximum de portefeuilles ministériels.
Outre son nombre réduit, la nouvelle équipe est marquée aussi par la combinaison intelligente opérée entre ministres aux étiquettes politiques et technocrates.
Cet agencement fait suite aux orientations du Souverain marocain, qui a insisté sur la nécessité d’intégrer des profils aux compétences pointues pour redynamiser l’activité économique et corriger les dysfonctionnements dans les secteurs sociaux.
Dans son discours du trône du 29 juillet dernier marquant ses 20 ans de règne, comme dans celui du 20 août suivant, le Roi Mohammed VI avait souligné la nécessité de former un gouvernement cohérent, en mesure de répondre efficacement aux défis posés.
Des orientations qui ont largement dicté le choix des nouveaux profils dans le gouvernement El Othmani II, selon les critères de compétence et de mérite. Ils sont donc attendus sur des questions dont le Roi a fait ses priorités, notamment la réforme de l’éducation et de la formation, la lutte contre le chômage des jeunes, la réduction des disparités sociales et territoriales, la dynamisation de l’investissement et le soutien à l’entreprise.
Autant de questions qui ont d’ailleurs été traité par le Conseil des ministres, présidé le jour même par le Roi, et qui a été consacré à l’examen du Projet de Loi des Finances 2020.