Une nouvelle étape pourrait être franchie dans la détérioration des relations franco-algériennes, une plainte serait en préparation contre le régime algérien devant la justice française et européenne. Au cœur de cette initiative, un enchaînement de tensions diplomatiques aggravées par des dossiers à forte portée humaine et des accusations lourdes à l’égard des services secrets algériens.
Le 14 avril dernier, Alger procédait à l’expulsion brutale de douze diplomates français. Cette décision, jugée “injustifiée et inhumaine” par une source diplomatique française, s’est traduite par une crise personnelle pour les diplomates concernés.
En effet, plusieurs d’entre eux ont été contraints de quitter l’Algérie en laissant derrière eux leurs familles, encore installées à Alger. Les enfants de ces diplomates, toujours scolarisés dans des établissements français agréés en Algérie, se retrouvent aujourd’hui dans une situation incertaine. Dans l’espoir de trouver une issue apaisée et humanitaire, les autorités françaises ont tenté une médiation avec leurs homologues algériens par le biais du canal sécuritaire.
Mais la réponse algérienne a été cinglante, le refus catégorique. Les diplomates expulsés ne seront plus jamais autorisés à remettre les pieds sur le territoire algérien tant que la crise bilatérale reste irrésolue, notamment en raison de la présence, au ministère français de l’Intérieur, de Bruno Retailleau, une personnalité ouvertement hostile, selon le régime militaire algérien.
Au-delà du contentieux diplomatique, ce sont des accusations de nature criminelle qui viennent envenimer la situation.
Selon des révélations récentes issues des services de sécurité français, les services secrets algériens seraient impliqués dans une tentative d’enlèvement et d’assassinat visant Amir DZ, un opposant notoire au régime d’Abdelmadjid Tebboune, réfugié en France.
Les agents impliqués, opérant sous couverture diplomatique, auraient été discrètement exfiltrés vers l’Algérie via des aéroports européens pour échapper à toute interpellation.
La justice française, saisie de l’affaire, a ouvert une enquête en bonne et due forme. Si les faits sont avérés, ils pourraient déboucher sur des poursuites judiciaires sans précédent contre des agents d’un État étranger opérant illégalement sur le sol français.
Les proches d’Amir DZ ainsi que des avocats spécialisés en droit international préparent d’ores et déjà une plainte en France contre le régime algérien, notamment pour “tentative d’assassinat”, “atteinte à la sûreté de l’État” et “usage abusif du statut diplomatique”.
Le régime militaire algérien du général Saïd Chengriha et son président Abdelmadjid Tebboune, sont confrontés aux révélations extrêmement graves des services de sécurité français, dans la tentative d’enlèvement et d’assassinat de l’opposant algérien Amir DZ et d’autres opposants kabyles, par les services secrets algériens de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure qui sont sous couverture diplomatique sur le territoire français.
Au moins cinq agents des services secrets algériens en France ont été exfiltrés via des aéroports européens directement ou indirectement vers l’Algérie. Enquête en cours de la justice française.
Plusieurs figures emblématiques du combat démocratique et de la diaspora algérienne en étranger réclament des sanctions internationales contre le régime du président Abdelmadjid Tebboune et du chef d’état-major, le général Saïd Chengriha.