Les autorités nigériennes ont officiellement annoncé, le mercredi dernier, le lancement d’un projet stratégique visant à créer une raffinerie d’or sur leur territoire. Cette initiative marque une nouvelle étape dans la volonté du pays de valoriser ses ressources naturelles localement.
Le ministre des Mines, le commissaire-colonel Abarchi Ousmane, a signé un accord en ce sens avec la société internationale Suvarna Royal Gold Trading, représentée par son PDG, Pattni Kamlesh Mansukhal Damji. Ce partenariat prévoit non seulement la construction d’une raffinerie d’or, mais aussi l’installation d’une unité de fabrication de bijoux ainsi qu’un centre de taille et de polissage de pierres précieuses.
« Cette signature traduit la volonté ferme des plus hautes autorités de la Refondation : faire du secteur minier un véritable moteur de souveraineté, de prospérité et de dignité nationale », a déclaré le ministre lors de la cérémonie. Il a également précisé que l’or nigérien ne sera plus uniquement extrait, mais aussi transformé sur place, créant ainsi davantage de valeur ajoutée pour l’économie locale.
Le Niger possède plusieurs gisements aurifères, principalement situés dans la région d’Agadez, au nord, près de la frontière algérienne, ainsi que dans la région de Tillabéri, à l’ouest, près du Burkina Faso. À ce jour, seule la mine de Samira, dans la région de Tillabéri, est exploitée de manière industrielle; les autres sites restent le domaine de l’exploitation artisanale.
D’après le dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), le Niger a produit 2,424 tonnes d’or en 2023. Sur ce total, 177,54 kg proviennent de l’exploitation industrielle, tandis que 2,246 tonnes ont été extraites artisanalement.