La signature, mercredi 23 avril, d’une déclaration conjointe entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle AFC/M23, sous l’égide du Qatar, suscite un espoir prudent. Ce texte, qui prévoit une trêve préalable à un éventuel cessez-le-feu, l’arrêt des discours de haine et un appel à l’engagement communautaire pour la paix, représente une étape symbolique dans la quête de stabilité dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Le premier obstacle majeur pour la paix réside dans la présence de groupes armés non signataires, en particulier les milices dites Wazalendo, actives dans certaines zones du Nord et du Sud-Kivu. Leur position face à cette initiative demeure floue, et toute action hostile de leur part pourrait faire dérailler le fragile processus de paix.
Autre point sensible est la nécessité, pour les deux parties, de poser des gestes concrets pour désamorcer les tensions. Cela implique de construire un climat de confiance, d’éviter les provocations, les mouvements militaires ou tout acte susceptible d’enflammer à nouveau les lignes de front. Dans un contexte aussi volatile, le moindre incident pourrait faire échouer les pourparlers.
Un troisième défi, plus diplomatique, concerne la coordination des efforts de médiation. Il est essentiel d’harmoniser les engagements pris à Doha avec ceux déjà engagés sous l’égide de l’Union africaine, notamment via le président togolais Faure Gnassingbé. Une synergie entre ces deux initiatives éviterait les contradictions ou doublons susceptibles de brouiller les pistes de sortie de crise.