La condamnation à mort des trois islamistes mauritaniens reconnus coupables de l’assassinat en 2007 de quatre touristes français, a marqué les esprits par sa fermeté. Ce verdict aura-t-il pour autant un effet dissuasif contre des groupes armés qui revendiquent fièrement leur appartenance au groupe Al Qaida dans le Maghreb Islamique (AQMI) ? Pourra-t-il décourager des salafistes résolus qui ont secoué la Mauritanie par plusieurs attentats contre des occidentaux au cours des dernières années ?
La condamnation à mort des trois islamistes mauritaniens reconnus coupables de l’assassinat en 2007 de quatre touristes français, a marqué les esprits par sa fermeté. Ce verdict aura-t-il pour autant un effet dissuasif contre des groupes armés qui revendiquent fièrement leur appartenance au groupe Al Qaida dans le Maghreb Islamique (AQMI) ? Pourra-t-il décourager des salafistes résolus qui ont secoué la Mauritanie par plusieurs attentats contre des occidentaux au cours des dernières années ?
La condamnation à la peine capitale des trois islamistes, reflète la détermination de la justice et des autorités mauritaniennes à se montrer résolues face aux extrémistes armés, et à ne pas leur laisser de marge de manœuvre. Une détermination qui trahit en fait la colère des autorités de Nouakchott contre les groupes salafistes armés, surtout que l’attaque meurtrière de 2007 avait été suivie par d’autres attentats tout aussi sanglants.
Car, quelques jours seulement après la tuerie de décembre 2007 contre les touristes français, ce sont trois militaires mauritaniens qui ont été tués par un groupe se réclamant également d’Al d’Al-Qaïda. Depuis, les attentats et enlèvements se sont multipliés contre des ressortissants étrangers. La dernière en date de ces actions, est l’attentat dans lequel un jeune mauritanien s’est fait exploser, en août 2009, près de l’ambassade de France à Nouakchott.
Cet épisode de violence avait suscité des doutes sur la capacité du président Mauritanien à l’époque, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, d’endiguer l’activisme islamiste. L’image de la Mauritanie a été ternie à l’étranger, poussant les organisateurs du célèbre rallye Paris-Dakar à annuler l’événement sportif international pour des raisons de sécurité.
Aujourd’hui, la condamnation à mort des auteurs de l’attentat meurtrier contre les touristes français sonne comme un holà des autorités aux groupes terroristes de l’AQMI. Car depuis l’été 2009, Nouakchott semble avoir repris les choses en main, en sécurisant les frontières du pays avec le Mali et le Sud de l’Algérie, où les condamnés ont reconnu avoir suivi des entraînements dans les camps de l’AQMI.