Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, pour sortir de la crise politique et sécuritaire que vit son pays, charge son Premier ministre, Mohamed Hussein Roble, d’organiser dans les meilleurs délais les prochaines élections.
« Nous avons décidé de chercher une solution à travers des négociations et d’éviter de provoquer des violences au profit de ceux qui jouent avec le sang de la population », a déclaré le président somalien dans un bref discours retransmis en direct à la télévision.
« Je veux qu’il soit clair que le Premier ministre Mohamed Hussein Roble sera en charge de la préparation, du déroulement et de la sécurité de l’élection », a-t-il assuré dans ce discours qui a été adopté aussitôt par le parlement.
La crise a été enclenchée par la prolongation de deux ans du mandat du président par le parlement, le 12 avril dernier.
Les instances internationales ont salué la décision prise samedi par la chambre basse du Parlement somalien de revenir à l’accord électoral du 17 septembre dernier à la demande du président Mohamed Farmajo.
L’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) et les Nations Unies (ONU) ont indiqué dans des déclarations séparées que cette décision d’annuler le projet de loi du 12 avril, qui prolongeait de deux ans les mandats des branches exécutive et législative du gouvernement, était primordiale pour la stabilité de la Somalie.
Francisco Madeira, représentant spécial du président de la Commission de l’UA en Somalie et chef de la Mission de l’UA en Somalie (AMISOM), a affirmé que la décision de la Chambre du peuple constituait un développement salutaire. « L’AMISOM estime que cette décision est essentielle pour la sécurité et la stabilité de la Somalie.
Depuis plusieurs années, la Somalie est le théâtre de guerre civile, des affrontements interethniques et intercommunautaires ainsi que des attentats perpétrés par le groupe terroriste islamiste Al Shabab.