Dans un contexte de crise économique, l’Union européenne (UE) a conclu dimanche un accord de « partenariat stratégique » d’une valeur de 7,4 milliards d’euros avec l’Égypte, centré principalement sur les secteurs de l’énergie et des migrations. Cette initiative a cependant soulevé des inquiétudes parmi les défenseurs des droits humains.
L’accord a été signé au Caire par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en présence de cinq chefs d’État et de gouvernement européens. Les détails de cet accord incluent « cinq milliards d’euros de prêts, dont un milliard sera versé avant la fin de l’année 2024, ainsi que 1,8 milliard d’euros d’investissements, 400 millions d’euros d’aide pour des projets bilatéraux et 200 millions d’euros pour des programmes liés aux questions migratoires », a précisé un haut responsable de la Commission européenne sous couvert d’anonymat.
Ursula von der Leyen s’est félicitée de cette collaboration en déclarant « qu’Avec cet accord, nous élevons la relation entre l’Union européenne et l’Égypte au statut de partenariat stratégique global, couvrant divers domaines tels que le commerce, les énergies renouvelables et la gestion des migrations ».
L’Égypte mise principalement sur son secteur gazier pour générer des revenus en devises étrangères, tandis que l’UE exprime son intention de collaborer afin de réduire sa dépendance au gaz russe, dans un contexte de tensions liées à la situation en Ukraine.
La délégation européenne en Égypte comprenait notamment le président chypriote Nikos Christodoulides, ainsi que les Premiers ministres grec Kyriakos Mitsotakis et italien Giorgia Meloni, qui sont des partenaires majeurs de l’Égypte dans ses activités gazières en Méditerranée. Ont également participé à cette rencontre le chancelier autrichien Karl Nehammer et le Premier ministre belge Alexander De Croo.