Tom Perriello, l’émissaire spécial des États-Unis pour le Soudan, s’est entretenu lundi au Caire avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, pour discuter des moyens de parvenir à un règlement politique de la crise qui sévit depuis un an au Soudan.
Cette réunion a porté sur les efforts diplomatiques en cours visant à instaurer un climat politique favorable au Soudan, en dialoguant avec toutes les parties prenantes du pays, avec un accent particulier sur le principe d’inclusivité dans le processus politique du Soudan.
Selon le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, M. Choukri a souligné l’importance d’impliquer tous les acteurs nationaux dans la scène intérieure soudanaise dans tout processus politique futur, à condition que cela se fasse dans le respect de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité territoriale du Soudan, sans ingérence extérieure et en préservant l’État, ses institutions et en évitant leur désintégration.
Les deux parties ont également mis l’accent sur la nécessité de désescalader la situation et de parvenir à un cessez-le-feu durable, tout en préservant la cohésion de l’État soudanais, de ses institutions et de son tissu social. Ils ont appelé la communauté internationale à fournir une assistance humanitaire et médicale d’urgence pour répondre aux besoins pressants du peuple soudanais.
Depuis mi-avril de l’année dernière, le conflit entre l’armée soudanaise, dirigée par le président du Conseil de souveraineté de la transition, Abdel Fattah Al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, dirigées par Mohamed Hamdan Dogolo, a entraîné près de 14 000 morts et 8 millions de personnes déplacées et réfugiées, selon les Nations unies.
Dans un rapport adressé au Conseil de sécurité, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, a averti que sans une aide humanitaire d’urgence et un accès aux produits de base, environ cinq millions de Soudanais, déjà en situation d’urgence alimentaire, pourraient basculer dans une insécurité alimentaire catastrophique dans certaines parties du pays au cours des prochains mois. Les femmes, les enfants et les déplacés sont particulièrement vulnérables, avec près de 730 000 enfants, dont 240 000 au Darfour, susceptibles de souffrir de malnutrition aiguë.