Burkina Faso : 305 otages libérés par les Forces de Sécurité dans l’ouest du pays

Le gouvernement burkinabè a annoncé, samedi, la libération de 305 personnes prises en otage par des groupes terroristes dans l’ouest du pays. Selon la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), cette opération a été rendue possible grâce à une offensive récente menée par les Forces de Sécurité dans la région du Boucle de Mouhoun.

Les otages étaient retenus par les terroristes dans une forêt de la région et utilisés comme « boucliers humains ». Ces personnes ont été évacuées après l’opération vers la capitale, Ouagadougou, où elles bénéficieront d’une aide médicale, sociale et d’un suivi psychologique, comme l’a précisé le porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, lors de sa visite auprès des victimes.

Le Burkina poursuit son effort pour renforcer sa lutte contre le terrorisme. Le gouvernement a annoncé la création de nouveaux Bataillons d’Intervention Rapide et le recrutement de 14 000 militaires, ainsi que de milliers de supplétifs civils pour soutenir les Forces de Défense et de Sécurité. 

Le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a précisé devant l’Assemblée Législative de Transition que le nombre de bataillons d’intervention rapide a ainsi atteint 28, et celui des Groupements d’Unités Mobiles d’Intervention de la police à 13. Ces nouvelles unités ont pour objectif de renforcer la sécurité sur le terrain.

Le gouvernement a aussi souligné les efforts visant à réinstaller plus d’un million de personnes déplacées dans environ 700 localités à travers le pays. 

Dans un autre développement, le gouvernement burkinabè a fermement rejeté les accusations d’exactions commises par les forces armées et leurs supplétifs civils dans l’ouest du pays. 

Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré des dizaines de corps, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, supposément tués par des soldats et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans la région de Solenzo entre le 10 et le 11 mars. 

Le porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a qualifié ces vidéos de « fausses informations » et a condamné leur propagation, affirmant qu’elles visaient à attiser la haine et à perturber la cohésion sociale du pays.

Le Burkina Faso fait face à des attaques régulières menées par des groupes tels que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, et l’État islamique au Sahel (EIS).