A la suite de fortes pluies, la capitale du Mali, Bamako, vient de connaître d’importantes inondations. Celles-ci ont même causé plusieurs morts.
Selon un bilan provisoire dressé par le gouvernement malien, au moins 20 personnes ont perdu la vie lors des inondations tandis que plusieurs milliers d’autres ont dû se déplacer de leurs domiciles. Pour preuve, le responsable national du Développement social au ministère de l’Action Humanitaire a parlé jeudi de « milliers de sinistrés et une centaines de maisons » détruites. A ce propos, les quartiers les plus vieux et marécageux, où l’on peut croiser certaines habitations construites en terre et situées dans des lits de cours d’eau, ont été le plus touchés. Tout cela est le fait de pluies diluviennes, qui se sont abattues sur Bamako la veille. L’importance de ces précipitations a été confirmée par les services météorologiques : alors qu’une moyenne de 50 mm d’eau est généralement relevée pendant la saison des pluies à Bamako, le niveau d’eau était de 85 mm le mercredi dernier. Cette montée d’eau combinée à la localisation de Bamako – non loin du fleuve Niger – a fait beaucoup de dégâts.
Ce triste aléa climatique a occasionné un élan de solidarité : sur les reportages de la télévision malienne, l’on pouvait voir diverses scènes héroïques où pompiers et habitants se serraient les coudes pour sauver des personnes piégées dans les eaux. Par ailleurs, des sites d’accueil pour sinistrés ont été aménagés dans l’urgence : ainsi plusieurs écoles, administrations ou services sociaux se sont mués pour ce faire. Même à l’échelle internationale, certains ont voulu manifesté leur solidarité au Mali confronté à ces inondations. A titre d’illustration, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré se tenir « à la disposition des autorités maliennes pour leur prêter assistante si elles le souhaitent » après avoir présente « ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et à leurs proches ».