Le gouvernement malien et six groupes rebelles armés du nord du Mali ont signé jeudi à Alger sous les auspices de l’ONU une déclaration prévoyant la cessation immédiate de toutes formes de violence, sans pour autant parvenir à une paix globale.
La signature de cet accord intervient en marge du cinquième et dernier round des pourparlers de paix sur la situation dans le nord-Mali. Cette ultime cession des négociations a rassemblé durant toute la semaine plusieurs groupes rebelles du nord du Mali avec le gouvernement de Bamako pour tenter de trouver un terrain d’entente pour l’arrêt des combats.
La signature de ce document vise principalement à créer sur le terrain un climat et un état d’esprit propres à favoriser le progrès des négociations afin d’aboutir à un accord de paix global. L’accord prévoit également la poursuite des mesures de confiance notamment la libération des personnes détenues.
Après quatre rounds de négociations, dont le premier a débuté en juillet 2014, cette réunion était perçue par les observateurs comme la dernière opportunité pour trouver une solution à la violence persistante, tant pour les groupes rebelles nord-maliens que pour les autorités gouvernementales du Mali.
Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), le Mouvement arabe de l’Azawad-dissident (MAA-dissident), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) ont ainsi réussi à trouver un consensus avec Bamako sur quelques-unes de leurs revendications.
Cependant, les principales doléances des groupes rebelles n’ont pas réussi à aboutir, notamment leur vœu d’une séparation avec l’Etat malien en adoptant une république de type fédération. Ce qui laisse les observateurs prévoir des négociations plutôt tournée vers une forme d’autonomie.