Des sources concordantes ont annoncé une opération militaire conjointe dans les jours à venir impliquant les armées de la région qui luttent contre la secte islamiste Boko Haram. Cette offensive dans la forêt de Sambisa, l’un des principaux repaires des islamistes dans le nord-est du Nigéria, a été retardée à cause de la présence de mines sur les accès menant aux différents camps des islamistes dans la forêt.
Après avoir massé plusieurs jours durant ses troupes aux abords de la forêt, l’armée nigériane avait pénétré mardi la forêt, ancienne réserve de chasse, avant de se heurter aux engins explosifs disséminés par les islamistes. Des sources militaires ont rapporté la mort de trois miliciens pro-gouvernementaux. L’avancée a été suspendue. La forêt de Sambisa se situe dans l’extrême nord-est du Nigéria, non loin de la frontière avec le Cameroun, et, selon l’armée nigériane, abriterait des camps dans lesquels les combattants islamistes défaits militairement ces dernières semaines dans les localités voisines dans l’Etat de Borno, auraient trouvé refuge. C’est également là que pourraient se trouver la plus grande partie des 200 lycéennes qui avaient été enlevées il y a une année maintenant à Chibok à une centaine de kilomètres de là.
Longtemps accusées de passivité face aux exactions du groupe islamiste, les autorités nigérianes sont passées ces dernières semaines à la vitesse supérieure dans leur lutte contre Boko Haram et affirment être en train de la gagner. Elles se sont données l’investiture le 29 mai du président nouvellement élu Muhammadu Buhari comme date butoir pour en finir avec le repaire de Sambisa. Selon l’armée tchadienne, l’opération militaire conjointe impliquant notamment les armées du Cameroun et du Niger avec pour but d’encercler la forêt, devrait débuter la semaine prochaine.