Le parquet sicilien de Syracuse (sud de l’Italie) a rapporté jeudi la mort probable d’au moins une dizaine de migrants, survenue la veille dans la matinée lors du naufrage d’un bateau pneumatique au large des côtes libyennes. De son côté, le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) avait estimé qu’une quarantaine de personnes pourraient avoir disparu au cours du même naufrage tandis que le procureur de Syracuse, Francesco Paolo Giordino, a parlé « d’une douzaine de morts ».
En fait, les migrants à bord de cette embarcation avaient d’abord été repérés par les secours. Par la suite, un incident s’est produit lorsqu’ils quittaient le bateau pneumatique pour monter à bord du Hosltein, un navire militaire allemand. D’après M. Giordino, « quatre-vingt-huit personnes ont été sauvées mais les autres ont péri en mer », a-t-il rapporté avant d’ajouter que la « thèse accidentelle devait encore être vérifiée ».
Selon Federico Fossi, porte-parole du HCR en Italie, ses « collègues (étaient) en train d’interroger les survivants de ce naufrage, arrivés dans l’après-midi à Augusta (Sicile) ». Le HCR a fait remarquer que la majorité de ces migrants étaient originaires d’Afrique noire (Somalie, Erythrée, Bénin et Mali). Avant que ce drame ne survienne, le journal italien la Repubblica avait rapporté le départ de trois bateaux pneumatiques de la capitale libyenne.
Hier après-midi, 283 réfugiés ont été ramenés à terre par le Holstein. Ces migrants ont confié à l’ONG Save The Children que des femmes et des enfants figuraient parmi les morts : « nous avons parlé avec plusieurs d’entre eux et les versions concordent. J’ai devant moi un garçon en pleur qui dit avoir perdu son frère. Les victimes seraient toutes originaires de l’Afrique subsaharienne », a déclaré la porte-parole de cette organisation humanitaire, Giovanna di Benedetto.