Le Cour d’assises de Bamako a condamné mercredi dernier en première instance, deux militaires maliens, le lieutenant Mohamed Ouattara et le sergent-chef Amara Sylla à cinq ans de prison ferme pour avoir fomenté en 2014, une « tentative de coup d’Etat » contre le président, Ibrahim Boubacar Keïta.
Ces officiers sont accusés d’avoir eu le 3 mai 2014 «un entretien qui a porté sur un coup d’état militaire contre le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta» selon l’arrêt de renvoi.
La Cour d’assises les accuse plus précisément d’avoir voulu s’en prendre au président malien à son domicile de Sébénikoro, avec l’appui d’un petit groupe de sous-officiers. Elle s’appuie dans l’acte de renvoi sur des témoignages de militaires qui ont affirmé durant l’instruction que le lieutenant Mohamed Ouattara les avaient approchés afin d’attaquer le domicile du président malien pour «le capturer, ou au besoin le tuer».
L’arrêt de renvoi décrit des lieux de rendez-vous et le mode d’action présumé pour réaliser ce coup de force. La Défense a assuré qu’il n’y avait pas eu «le moindre commencement d’exécution» du coup d’Etat et que le dossier par conséquent était «vide». Un troisième militaire accusé d’être impliqué dans la tentative du coup d’état, a été acquitté.