La région somalienne semi-autonome du Puntland (Nord-Est) a vécu, jeudi une journée sanglante, marquée par une attaque de grande ampleur du groupe islamiste armé Al Shaabab contre une base militaire, faisant des dizaines de morts et de blessés.
Une centaine d’extrémistes lourdement armés auraient participé à l’attaque, considérée par des responsables locaux comme l’une des plus meurtrières des dernières années.
L’attaque massive a été menée à l’aube contre le camp militaire d’Af-Urur, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la ville côtière de Bossasso. Les djihadistes ont réussi à s’introduire dans la base, tuant un grand nombre de soldats.
Mais les pertes seraient également très lourdes chez les Shebab, d’après les autorités locales qui ont précisé que les combats ont été très intenses et sanglants. Des renforts arrivés plus tard ont réussi à chasser les extrémistes islamistes et à reprendre le contrôle de la base.
Il est toutefois impossible de vérifier le nombre exact de victimes, chacun des deux camps revendiquant de grandes pertes dans le camp ennemi. Alors que les Shebab affirment avoir tué une soixantaine de soldats, des responsables de la sécurité déclarent que 10 soldats seulement ont été tués. En revanche, affirment-ils, les pertes dans le rang des Shebab sont énormes.
Sous le coup de boutoir de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui compte quelque 22.000 hommes, les Shebab ont été chassés des villes. Mais le groupe djihadiste affilié à Al-Qaïda, continue de mener depuis ses refuges à l’intérieur du pays, des attaques meurtrières contre les faibles troupes gouvernementales.
Ces attaques se sont même accrues depuis l’élection du président Mohamed Abdullah dit Farmajo, en février dernier. Le nouveau président promet, de son côté, d’éradiquer le groupe islamiste armé.