Israël utilise l’économie pour renforcer son influence politique en Afrique

Le Premier ministre Israélien Benyamin Netanyahu, a saisi l’occasion de la visite du Premier ministre Ethiopien, Haile Mariam Desalgn, cette semaine en Israël, pour afficher les ambitions israéliennes en Afrique, surtout que Netanyahu revenait lui-même de Monrovia, où il a été invité dimanche au sommet de la CEDEAO.

Ainsi après l’Afrique de l’Ouest, le  dirigeant israélien met le paquet en Afrique de l’Est également, et plus précisément en Ethiopie. La signature d’une vingtaine d’accords de coopération avec Addis-Abeba en est l’illustration.

Touchant divers domaines de la coopération bilatérale, ces accords signés mercredi par le Premier ministre israélien et son homologue Ethiopien, prévoient d’ancrer solidement le partenariat entre Tel Aviv et Addis-Abeba.

Les accords portent essentiellement sur les secteurs de l’eau,  l’agriculture, l’irrigation, la sécurité, et sont destinés à baliser le terrain pour de prochains partenariats plus ambitieux.

Le Premier ministre israélien s’était rendu dimanche dernier à Monrovia où se tenait le sommet de la CEDEAO, la communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest, qui regroupe 15 Etats de la région en plus du Maroc qui vient d’y adhérer.

Cette percée sans précédent pour un dirigeant israélien en Afrique, a particulièrement attiré l’attention au niveau international. Les  observateurs voient dans les initiatives du Netanyahu une stratégie visant à infléchir la tendance des pays africains qui votent contre l’Etat hébreux au sein des organismes de l’ONU.

Cet objectif ambitieux de netanyahu est néanmoins loin d’être à portée de main, estiment les observateurs, rappelant que de nombreux pays africains n’entretiennent pas encore de relations avec Israël.