Les forces spéciales somaliennes, appuyées par des raids aériens américains, ont porté un coup dur aux islamistes armés Al Shabab en détruisant dimanche un camp d’entraînement du groupe djihadiste dans le centre de la Somalie, dans une opération coordonnée annoncée à la fois par la présidence somalienne et le Pentagone.
Le président somalien Mohamed Abdullahi Farmajo a affirmé avoir autorisé les forces spéciales « avec le soutien de nos partenaires étrangers à mener des frappes contre le camp d’entraînement d’Al Shabaab, près de Sakow, dans la région de Jouba au centre ».
Cette opération qualifiée de « succès », a permis selon le président Farmajo, de détruire un centre de commandement et de distribution d’armes du groupe Al Shabab. Aucun bilan des pertes dans les rangs du groupe terroriste n’a été avancé, mais le président somalien a assuré que ce coup allait « renforcer la sécurité et réduire les menaces d’Al Shabab ».
De son côté, le Pentagone a indiqué dans un communiqué que l’opération avait été exécutée en « coordination avec les partenaires régionaux en réponse directe aux récentes actions des Al Shebab y compris de récentes attaques contre les forces somaliennes ».
Le raid a été mené trois jours après l’attaque de grande ampleur menée jeudi par le groupe islamiste affilié à Al-Qaïda contre une base militaire dans la région semi-autonome du Puntland (Nord-Est), faisant des dizaines de morts et de blessés.
Le Pentagone précise que l’opération a été menée dans le cadre de l’autorisation donnée par le président Donald Trump aux forces américaines pour «mener légalement des actions contre les Al Shebab dans une zone géographique définie d’activités hostiles» en Somalie.
Un contingent d’une cinquantaine de militaires américains se trouve en Somalie depuis 2013 pour conseiller et appuyer les forces somaliennes.