Le nombre de décès dus à la fièvre de Lassa au Nigeria a atteint 185 cette année, selon un récent rapport des autorités sanitaires. Le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC) a indiqué que l’épidémie continue de se propager dans diverses régions du pays, touchant en particulier la capitale, Abuja, ainsi que 102 districts répartis sur 21 États.
Depuis le début de l’année, 1012 cas de fièvre de Lassa ont été recensés, et le bilan des victimes s’est alourdi avec 185 morts. Le NCDC a précisé que la tranche d’âge la plus affectée par la maladie est celle des 21 à 30 ans, et que les hommes sont davantage touchés que les femmes. Les autorités sanitaires nigérianes lancent un appel urgent à la population pour éviter tout contact avec les rongeurs, dans l’espoir de limiter la propagation de la maladie.
L’épidémie actuelle suit une tendance inquiétante par rapport à l’année dernière, où 190 décès avaient été signalés à l’échelle nationale. Face à la propagation continue de la maladie, le gouvernement nigérian avait déclaré l’état d’urgence sanitaire en janvier 2019.
La fièvre de Lassa, qui se manifeste par une fièvre hémorragique potentiellement mortelle, est transmise principalement par le contact avec les excréments de rongeurs, mais peut également se propager d’une personne à l’autre.
Cette maladie, apparue pour la première fois en 1969 dans l’Etat de Borno, au nord-est du pays, sévit non seulement au Nigeria, mais aussi dans plusieurs autres pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Mali, le Togo, le Ghana, le Liberia et la Sierra Leone.
