Les drames de la migration clandestine s’enchaînent avec la découverte, mardi sur la côte libyenne, des corps d’au moins 25 migrants morts noyés en tentant de rejoindre l’Europe, deux jours seulement après le sauvetage, en plein désert du Niger, de 24 migrants qui avaient été abandonnés par les passeurs.
Ces chiffres ne donnent qu’une idée approximative des pertes humaines qui se produisent en méditerranée, alors que les autorités italiennes ont annoncé mardi que plus de 8000 migrants ont été secourus en l’espace des dernières 48 heures au large de la Libye.
Pour la seule journée du lundi, environ 5000 migrants ont été secourus. Un porte-parole des gardes-côtes italiens a précisé que plusieurs bateaux avaient participé aux opérations de sauvetage, dont ceux des gardes-côtes, de l’agence européenne des frontières (Frontex) et des ONG.
La veille, plus de 3300 migrants avaient déjà été secourus au large de la Libye. Les chiffres officiels publiés par les autorités italiennes font état de plus de 73.300 migrants qui sont arrivés en Italie depuis le début de l’année 2017.
Ces chiffres sont en hausse de plus de 14% par rapport à ceux enregistrés une année auparavant à la même période. Quant au HCR, il évalue à plus de 2000 le nombre de personnes mortes ou portées disparues depuis le début de l’année en Méditerranée. La plupart des migrants arrivent en Libye en traversant le Niger, assurent les gardes-côtes libyens qui accusent, par ailleurs, les ONG de complicité avec les passeurs.
Dimanche, l’armée nigérienne avait secouru 24 « migrants ouest-africains » qui avaient été « abandonnés par leur passeur » en plein désert, dans le nord du Niger. Les rescapés ont affirmé qu’ils faisaient partie d’un groupe de 70 migrants à leur départ d’Agadez en route vers la Libye, dans l’espoir de traverser la méditerrané.