Mali : Le secteur minier enregistre un recouvrement historique de plus de 1,35 milliard de dollars

Le gouvernement malien a annoncé avoir réalisé un recouvrement exceptionnel d’environ 1,35 milliard de dollars à l’issue de la renégociation de ses accords miniers. Ce résultat, présenté dans le rapport final remis au président de la Transition, marque une avancée significative pour le pays en matière de gestion des ressources naturelles.

Le rapport confirme que les sociétés minières auditées se sont alignées sur le Code minier révisé de 2023. A terme, cela pourrait générer des gains supplémentaires par an pour l’Etat malien, soit près de 1,04 milliard USD. Ce renforcement des recettes fiscales est d’autant plus crucial que l’or représente plus de 80 % des exportations du pays, faisant du secteur minier un pilier fondamental de l’économie nationale.

Bien que la production industrielle ait diminué, passant de 67,7 tonnes d’or en 2023 à 51 tonnes en 2024, les autorités maliennes insistent sur le fait que cette réforme vise avant tout à renforcer la souveraineté financière du pays, à améliorer la transparence de la gestion des ressources naturelles et à optimiser les revenus du secteur minier.

Dans un autre développement, le Mali et la société canadienne Barrick Gold ont mis fin à leur différend concernant la mine de Loulo-Gounkoto. Un accord a été trouvé, permettant la levée des poursuites, la libération de quatre responsables maliens et la restitution du site à Barrick Gold.

En contrepartie, la société canadienne a retiré sa procédure d’arbitrage devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Aucune somme supplémentaire n’a été annoncée au-delà des 85 millions USD déjà versés par Barrick Gold.

Cet accord intervient dans un contexte difficile, marqué par un blocus des groupes terroristes qui perturbe l’approvisionnement du pays et affecte la production aurifère, secteur vital pour les finances publiques du Mali.