Le géant de l’atome français Areva a annoncé mercredi une baisse conséquente de son activité dans la mine d’Arlit au Niger, à cause d’une mauvaise conjoncture qui force le groupe tricolore à se détacher de plusieurs centaines de ses salariés.
Présente au Niger depuis maintenant près d’un demi-siècle, Areva, l’entreprise française spécialisée dans le nucléaire, a fait état d’un résultat médiocre pour l’année en cours.
Selon les syndicats ouvriers, quelque 200 agents sur 916 au total seront licenciés en 2018 dans l’une des deux mines qu’exploite Areva au Niger. S’ajoute à ce chiffre pas moins de 500 postes de sous-traitants.
C’est dire que pour des centaines d’ouvriers, c’est un véritable séisme qui a été annoncé mercredi par l’entreprise française. Implantée dans le nord du pays, dans une région désertique, la mine d’uranium d’Arlit constitue l’unique débouché pour les habitants de la région.
Des licenciements massifs qui risquent d’accroître la pauvreté dans cette région reculée du Niger. S’expliquant sur le sujet, Areva a, à plusieurs reprises, reconnu que ce plan de licenciement a été imposé par les difficultés que connaît l’entreprise.
« Les conditions du marché sont très difficiles et les prix de l’uranium très bas, à 20 dollars la livre », explique Areva pour qui un ajustement des effectifs était devenu indispensable pour éviter la faillite.