L’Algérie continue à transporter vers sa frontière Sud et à obliger des milliers de migrants subsahariens à marcher dans le désert en direction du Mali et du Niger, un voyage sous un soleil de plomb, sans eau ni nourriture, qui s’avère fatal pour un grand nombre d’entre eux, d’après les témoignages de survivants.
Au cours des derniers mois, plusieurs milliers de migrants, parmi lesquels des femmes enceintes et des enfants issus de pays d’Afrique subsaharienne, sont obligés par les forces de sécurité algériennes à marcher dans le Sahara, le plus grand désert du monde.
Ils errent pendant des jours et certains se perdent et meurent de soif, toujours selon les témoignages de survivants. Le seul espoir de ces désespérés du désert est d’être retrouvés par des sauveteurs de l’Organisation des Nations Unies.
Le reportage documenté de l’Agence Associated Press sous le titre évocateur : «Marche ou crève», illustre le drame de quelque 13.000 migrants poussés par les autorités algériennes dans le Sahara depuis octobre dernier.
Beaucoup ne ressortent pas vivants de ce voyage au bout de l’enfer, où des femmes affirment avoir perdu leurs bébés et enfants. Mais le nombre de personnes décédées dans cet espace hostile du Sahara et du Sahel reste inconnu, et pourrait même dépasser celui des victimes de la méditerranée, d’après les organisations humanitaires internationales.