A Burkina faso, l’accalmie n’a été que de courte durée sur le front de la violence terroriste avec la mort, jeudi dans l’Est du pays, de six militaires dans l’explosion d’une mine, alors que la veille un gendarme a été tué dans l’attaque contre une gendarmerie dans le Nord.
Les six soldats ont été tués lorsque leur véhicule a sauté sur un engin explosif artisanal, faisant également plusieurs blessés graves. Dans la nuit de mercredi, c’est un détachement de la Gendarmerie basé à Inata, qui a été la cible d’une attaque massive menée par une quarantaine de djihadistes à bord de véhicules et lourdement armés.
Les gendarmes ont opposé une résistance farouche, faisant subir aux assaillants d’énormes pertes avant de les mettre en déroute, selon les médias ouagalais qui ne donnent pas de détails sur les pertes dans les rangs des terroristes. Mais les forces burkinabè ont aussitôt entrepris une large opération de ratissage dans la zone.
La violence djihadiste qui a essaimé au Mali, a débordé sur d’autres pays au Sahel, notamment le Burkina Faso, cible d’attaques terroristes régulières depuis 2015. Le 25 septembre dernier, huit soldats ont été tués dans l’explosion d’une bombe artisanale, près de la frontière avec le Mali.
Deux jours plus tôt, trois employés de la mine d’or près d’Inata, ont été enlevés par des inconnus. Les autorités soupçonnent des jihadistes appartenant aux groupes terroristes du GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) et de l’EIGS (État islamique dans le Grand Sahara), dirigée par Abou Walid al-Sahraoui, un ancien du polisario.