Le chef d’état-major de l’armée éthiopienne et un dirigeant régional ont été tués le samedi soir, lors d’une « tentative de coup d’Etat ».
De même que le procureur général de la région Amhara est mort des blessures reçues samedi lors de cette attaque.
La porte-parole du Premier ministre Abiy Ahmed, Billene Seyoum, a affirmé à la presse qu’un « commando de tueurs », dirigé par le chef de la sécurité de l’Amhara (nord-ouest), avait fait irruption dans une réunion samedi après-midi, blessant mortellement le président de la région Ambachew Mekonnen et un autre haut responsable.
« Plusieurs heures plus tard, dans ce qui semble avoir été une attaque coordonnée, le chef d’état-major des forces armées éthiopiennes, Seare Mekonnen, a été tué à son domicile par son garde du corps », toujours selon la porte-parole. Un général à la retraite qui lui rendait visite a également été abattu.
Les autorités ont accusé le chef de la sécurité de l’Amhara, le général Asaminew Tsige, d’être derrière l’attaque. Arrêté pour un présumé complot remontant à 2009, amnistié et libéré en 2018, il est toujours en fuite, selon plusieurs sources.
Selon le bureau du Premier ministre, la situation dans la région d’Amhara est redevenue « totalement sous contrôle ».
« Profondément préoccupé », le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé à la « retenue » et à « éviter toute action qui pourrait saper la paix et la stabilité de l’Ethiopie », selon son porte-parole.
L’Ethiopie est le deuxième pays le plus peuplé de l’Afrique mais le plus pauvre malgré les relances de son économie.