Une quarantaine de migrants ont été tués dans une frappe aérienne attribuée aux forces du maréchal Khalifa Haftar qui tentent depuis trois mois de s’emparer de la capitale.
Au moins 130 migrants ont été blessés dans l’attaque, selon un nouveau bilan.
« Le bilan pourrait s’aggraver », notant que les migrants étaient détenus dans un hangar qui a été atteint de plein fouet par la frappe.
Le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale a dénoncé, dans un communiqué, « un crime odieux », accusant les forces pro-Haftar d’avoir mené une attaque « préméditée » et « précise » contre le centre de migrants.
La frappe contre le centre n’a pas été revendiquée mais des médias pro-Haftar ont fait état mardi soir d’une « série de raids aériens » à Tripoli et Tajoura.
La Commission de l’Union africaine «a condamné fermement» cette frappe aérienne.
Dans une déclaration publiée mercredi, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a demandé l’ouverture d’une enquête indépendante suite à ce «crime horrible» contre des civils innocents.
Le Président de la Commission réitère «son appel en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et invite toutes les parties à assurer la protection et la sécurité de tous les civils, en particulier des migrants bloqués dans des centres de détention», lit-on dans cette déclaration.