De nombreuses survivantes de la traite et de l’exploitation sexuelles ainsi que du travail forcé se heurtent à de graves difficultés, qu’il s’agisse de leur santé, de la pauvreté et de conditions de vie abjectes, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport rendu public. Les autorités nigérianes n’ont pas prêté à ces survivantes l’assistance dont elles auraient besoin pour reconstruire leurs vies, tout en détenant illégalement dans des centres d’accueil de nombreuses femmes et filles déjà traumatisées.
Les nombreux cas de traite de Nigérianes transportées de force vers l’Europe ou la Libye ont attiré l’attention de médias internationaux ces dernières années, poussant les autorités nigérianes à agir. Nombreuses également sont les femmes et filles à être détenues au Nigeria dans des conditions parfois analogues à celles de l’esclavage.
Certaines femmes et filles ont fait état de troubles durables de la santé mentale et physique et d’une stigmatisation sociale à leur retour au Nigeria, où elles ont eu du mal à obtenir de l’aide et des services adaptés. Beaucoup d’entre elles ont affirmé manquer d’argent pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Des survivantes ont déclaré se sentir profondément stressées et désespérées.
Les autorités nigérianes ont pris certaines mesures importantes pour s’attaquer au problème répandu de la traite dans le pays, notamment en créant des centres d’accueil, en fournissant des soins médicaux et en lançant des programmes de formation et d’aide économique destinés aux survivantes.