Les activités traditionnelles de contrebande du Polisario sont en nette augmentation ces derniers jours dans le Sahel, une recrudescence due à la quarantaine imposée par l’Algérie sur Tindouf et qui met sérieusement en danger la sécurité sanitaire de toute la région, selon un responsable local.
La quarantaine imposée par les autorités algériennes a mis la pression sur les fournitures de produits alimentaires qui étaient destinés aux sahraouis dans les camps, forçant ces derniers à se rabattre sur le trafic illégal pour subvenir à leurs besoins de première nécessité.
Cette contrebande, ancrée dans la région depuis des décennies, pose aujourd’hui un défi sanitaire en pleine pandémie du virus Covid-19. Une menace due essentiellement au manque de contrôle dans la région et à la porosité des frontières, qui mettent directement en danger les populations déjà précaires dans tout le bassin Sahélien.
Autre écueil, les mouvements difficiles à repérer de narcotrafiquants habitués à transporter armes et drogues sur les pistes sinueuses du désert, et que les Etats de la région peinent à contenir.
Dans ce contexte, la décision d’Alger de limiter le commerce et de confiner la région de Tindouf semble être les résultats de l’improvisation et de la précipitation qui n’ont pas tenu compte des problèmes préexistant dans la zone.
Aujourd’hui, les conséquences de cette décision posent un risque non seulement de santé publique, mais aussi le danger de déstabilisation des Etats de la région qui luttent déjà contre les organisations terroristes.