La force française Barkhane a « neutralisé » une dizaine de jihadistes liés à Al-Qaïda dans le nord du Mali, dont deux ont été faits prisonniers, a indiqué samedi l’état-major de l’armée, quelques jours après avoir annoncé d’autres pertes au sein des groupes jihadistes.
L’opération s’est déroulée vendredi soir à proximité d’In Tillit, à 80 kilomètres au sud de Gao (nord), a précisé le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major, évoquant une « zone de prédation » disputée par les deux grands groupes rivaux de la région, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda, et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS).
Le groupe de combattants a été repéré par un drone et frappé par celui-ci avant qu’intervienne une trentaine de soldats appartenant au commando Montagne appuyés par deux hélicoptères d’attaque Tigre.
L’opération s’est achevée au milieu de la nuit. Aucun détail n’a été communiqué sur les deux prisonniers. L’armée française n’a compté aucun blessé.
« Cette opération coordonnée entre différentes composantes de la force Barkhane a permis (…) de saisir ou détruire leurs armements, leurs moyens de communication et une vingtaine de motos », a précisé par ailleurs un communiqué du ministère des Armées.
Cette frappe est l’une des dernières liées à l’opération « Bourrasque », qui a mobilisé pendant un mois quelque 3.000 hommes, dont 1.600 de Barkhane, 1.100 Nigériens et 300 Maliens et qui a déjà revendiqué la mort de « plusieurs dizaines » de jihadistes, selon le porte-parole.
L’EIGS avait été désigné en janvier dernier comme ennemi numéro un au Sahel par le président français Emmanuel Macron. Depuis, le GSIM, appelé aussi RVIM (Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans) par l’armée française, est monté en puissance.
La semaine passée, lors de son premier voyage au Mali depuis le coup d’Etat d’août dernier, la ministre française des Armées Florence Parly avait revendiqué la « neutralisation » de 50 jihadistes liés au GSIM de Iyad Ag Ghaly.