L’Organisation des Nations Unies a annoncé que près de 65.000 personnes ont fui la ville de Damasak, dans le nord-est du Nigeria, après une série d’attaques qui ont fait au moins douze morts et des dégâts « sans précédent », selon des sources locales.
« A la suite de la dernière attaque du mercredi 14 avril (…) près de 80% de la population totale de la ville, qui inclut à la fois les habitants et les déplacés, ont été contraints à partir », a fait savoir Babar Baloch, porte-parole du Haut Commissariat aux Réfugiés (UNHCR).
Certains ont fui vers Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, où déjà plus d’un million de personnes se sont réfugiées depuis de nombreuses années de conflit entre l’armée et les groupes jihadistes.
Beaucoup d’autres ont traversé la frontière pour se rendre vers Diffa, au Niger voisin, pays parmi les plus pauvres au monde.
« A cause de l’insécurité, le travail des humanitaires est de plus en plus difficile dans de nombreuses régions de l’Etat du Borno, y compris pour le personnel du UNHCR, qui a été obligé de se retirer de Damasak cette dernière semaine », a déclaré l’ONU.
Des jihadistes du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont mené depuis samedi une série d’attaques sur Damasak, ville stratégique aux confins du lac Tchad, à la frontière entre le Nigeria et le Niger.
L’armée nigériane affirme avoir empêché l’incursion des terroristes du groupe Boko Haram à Damasak, dans l’Etat de Borno, selon un communiqué publié lundi par le porte parole de l’armée le général Mohammed Yerima.