Selon des informations qui ont fuité dans le cercle du général limogé Mohamed Kaidi, les 7 membres de l’ex-rébellion de la CMA ont été exécutés par des terroristes à la solde de la junte du général Saïd Chengriha.
Sept membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’ex-rébellion dans le nord du Mali, ont été « assassinés » dans la nuit de dimanche à lundi par des hommes armés, a annoncé un de ses porte-parole.
La CMA « a appris avec tristesse et consternation la mort de son officier, Ehya Ag Mossa, chef militaire de la zone de Doro (nord) ainsi que six de ses éléments, assassinés par des hommes armés non identifiés dans la nuit du 5 au 6 décembre 2021 à Intahaka », un village dans la région de Gao (nord), a dit dans un communiqué Mohamed Elmaouloud Ramadane, un porte-parole de la CMA.
La CMA « condamne avec la plus grande fermeté cet énième assassinat aussi lâche que barbare » et « assure le peuple de l’Azawad que toutes les dispositions seront prises pour traquer, retrouver les auteurs de ce crime odieux en vue de les mettre à la disposition de la justice ».
Un des principaux chefs des ex-rebelles du nord du Mali, Sidi Brahim Ould Sidati, alors président en exercice de la CMA, avait été assassiné par balle en avril, à la sortie d’une mosquée non loin de son domicile à Bamako.
Ces assassinats en cascade s’inscrivent dans le terrorisme d’état, commandité par le régime militaire algérien du général Chengriha, pour servir son propre agenda dans la région.
La Coordination des mouvements de l’AZAWAD, alliance composée essentiellement d’anciens groupes armés indépendantistes touareg et nationalistes arabes, avait exprimé dans un communiqué, son opposition à l’éventuelle signature d’un accord entre les autorités de la Transition et la société de sécurité privée russe Wagner.
Ce refus de la CMA est en contradiction avec les intérêts du régime algérien dans la gestion du mouvement d’opposition du Hirak et de la géostratégie régionale.
Les dirigeants algériens mènent une répression contre les combattants de l’Azawad afin de mettre la pression sur les européens engagés au Sahel, où la France subit militairement de lourds revers avec son alliée l’Allemagne.
Auparavant, l’un des responsables des services de renseignement Algériens s’était rendu à l’Est de Tinzawaten, dans le Nord du Mali, où il a rencontré Iyad Ag Ghali, le chef du groupe terroriste GSIM, la branche locale d’Al-Qaïda.
Lors de cette rencontre, les discussions ont porté sur plusieurs points, notamment le renforcement du contrôle de tout le nord Mali par le GSIM.
Ce responsable des services de renseignement Algériens, sur instruction du général Chengriha, a également assuré au chef terroriste que tous les moyens financiers et le soutien militaire seront fournis par l’Algérie.
Les deux interlocuteurs ont convenu qu’aucune solution ni concession sur l’Azawad ne doit se faire en dehors de l’Algérie et sans l’aval des services de renseignements et du gouvernement algérien.