Près de 160 combattants de l’un des principaux groupes rebelles de l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) ont remis lundi 13 décembre dernier leurs armes aux forces armées de la RDC (FARDC) en présence des Casques bleus de l’ONU, ont annoncé les autorités.
« Ces éléments du groupe Maï-maï Kirikicho ont rendu leurs armes en présence de la MONUSCO (la mission de l’ONU dans le pays) à Ziralo, une ville située au sud-Kivu. Mais leur chef a refusé de se rendre », a déclaré Pascal Cimana, administrateur adjoint du territoire de Kalehe.
Maï-maï sont des milices paysannes qui se sont armées pour se défendre contre les attaques d’autres rebelles et même contre des exactions de l’armée nationale elle-même.
Dans les provinces du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et de l’Ituri (toutes situées à l’est de la RDC), il existe des dizaines de milices Maï-maï.
Maï-maï Kirikicho, du nom de leur chef Kirikicho Mirimba Mwanamayi, est l’un des plus anciens groupes armés de l’est du pays.
Depuis 1998, l’est de la RDC est en proie à des conflits, alimentés par les milices rebelles et les attaques des soldats de l’armée, malgré la présence de la MONUSCO, avec plus de 14 000 soldats déployés dans le pays.
L’absence d’alternatives et de moyens de subsistance stables a poussé des milliers de Congolais à prendre les armes, et selon le Baromètre de la sécurité du Kivu (KST), cette région est devenue un champ de bataille pour au moins 122 groupes rebelles.