Haïti, le Sahel et le Soudan font désormais partie des zones en alerte maximale, où le risque d’insécurité alimentaire pour leurs populations est le plus préoccupant, et qui nécessitent une attention « urgente » de la communauté internationale, ont averti lundi l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
« Haïti, le Sahel (Burkina Faso et Mali) et le Soudan ont été élevés aux plus hauts niveaux de préoccupation » en terme d’alimentation des populations, indiquent les deux organisations onusiennes dans un rapport commun.
Cette situation est due aux « graves restrictions de mouvement des personnes et des biens en Haïti, ainsi qu’au Burkina Faso et au Mali et à la montée récente du conflit au Soudan », expliquent-ils.
Ces quatre pays rejoignent ainsi la liste, composée de l’Afghanistan, du Nigeria, de la Somalie, du Soudan du Sud et du Yémen, qui étaient déjà placés en alerte maximale et requièrent « l’attention la plus urgente ».
Une partie de leur population est exposée à la famine ou risque de la subir, correspondant à la phase « catastrophe » (phase 5), la plus élevée de la classification sur la sécurité alimentaire (CIP), ou les habitants de ces pays risquent une détérioration vers des conditions catastrophiques car ils sont déjà en situation d’urgence (phase 4).