La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a revendiqué mardi 12 septembre, la prise du contrôle de la ville de Bourem située dans la région de Gao au Nord du Mali, après avoir déclaré la veille «adopter dorénavant toutes mesures de légitime défense» contre l’Armée malienne, sur fond de vive tension mettant à mal l’accord de paix signé en 2015.
Le Cadre stratégique permanent (CSP), l’alliance de groupes armés qui avaient signé ledit accord de paix avec l’Etat malien en 2015, a indiqué avoir mené une opération sur la ville garnison de Bourem qui «s’est soldée par le contrôle du camp et des différents postes avancés» des Forces armées maliennes et de leur allié du groupe paramilitaire russe Wagner. Il y a eu «d’intenses combats», a décrit le porte-parole du CSP, Mohamed El Maouloud Ramadane.
Le CSP avait déclaré dimanche 10 septembre «adopter dorénavant toutes mesures de légitime défense» contre l’Armée malienne, dans un contexte de vive tension.
Selon le CSP, la junte «prétexte la décision de retrait de la Mission onusienne» déployée au Mali depuis 2013 et poussée vers la sortie en 2023 par le pouvoir de Bamako, pour réoccuper des zones dont le contrôle devrait revenir aux groupes armés en vertu des arrangements de 2014 et 2015.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui fait partie du CSP, a soutenu dans la soirée du 9 septembre, avoir abattu un avion de l’Armée malienne après un bombardement sur ses positions dans la région de Gao.
Les tensions croissent depuis des mois entre le CSP et la CMA d’une part et le pouvoir Goïta de l’autre, faisant redouter la reprise des hostilités engagées au nord du pays en 2012.