Des hommes armés non identifiés ont perpétré le samedi 18 novembre 2023 une attaque dans la commune de Diapaga, située dans la Province de la Tapoa, à l’est du Burkina Faso.
Le bilan provisoire fait état d’au moins 15 personnes tuées dont trois volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et douze civils. Les assaillants ont créé la panique en menant plusieurs attaques simultanées dans des quartiers de la ville de Diapaga.
En hommage à ces personnes décédées, une journée « ville morte » a été observée sur toute l’étendue de la province, avec la fermeture des marchés, des écoles et des services publics.
Les forces de défense ont réussi à repousser les assaillants, neutralisant plusieurs d’entre eux. Une opération aéroterrestre est en cours dans la région de l’Est, ayant déjà permis d’éliminer plus d’une cinquantaine de terroristes et de démanteler plusieurs de leurs bases, selon des sources sécuritaires.
Par ailleurs, au moins 70 civils, principalement des enfants et des personnes âgées, ont été tués le 5 novembre précédent dans le village de Zaongo, commune de Boala, dans la région du Centre-nord du Burkina Faso.
La situation sécuritaire dans le pays demeure préoccupante, et l’armée burkinabè a récemment lancé une offensive contre plusieurs groupes armés terroristes, bombardant quotidiennement leurs bases.
Le Burkina est en proie à une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda, entraînant un lourd bilan de plus de 17 000 morts civils et militaires en huit ans. Les déplacements internes de la population ont également été importants, dépassant les deux millions de personnes, selon le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (Conasur).
Cette instabilité sécuritaire persiste depuis 2015, à l’instar de ses voisins du Sahel tels que le Mali et le Niger.