Des affrontements ont éclaté le samedi dernier entre les combattants de Boko Haram et un groupe jihadiste affilié à l’État islamique, sur l’îlot de Kaduna Ruwa, situé dans le lac Tchad, partagé entre le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad. L’attaque a débuté vendredi et s’est prolongé jusqu’au samedi matin, impliquant une embuscade tendue par l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) contre une flotte de bateaux de Boko Haram.
Ibrahim Liman, un chef de milice anti-jihadiste, a rapporté que neuf bateaux de Boko Haram avaient été coulés, entraînant la perte de tous les combattants et de plusieurs dizaines d’otages enlevés deux semaines auparavant. Bien que le bilan exact ne soit pas confirmé, on estime qu’au moins 60 personnes ont perdu la vie dans ces violents affrontements. Jusqu’à présent, aucun corps n’a été retrouvé, et les autorités locales n’ont pas encore confirmé ces chiffres.
Précédemment, deux semaines auparavant, des combattants de Boko Haram avaient quitté leur campement dans la région de Diffa au Niger pour rejoindre l’île de Doron Baga sur la rive nigériane du lac Tchad. Ils avaient terrorisé la population en pratiquant des pillages et des enlèvements. Suite à ces événements, les forces de l’ISWAP ont intercepté les combattants de Boko Haram, déclenchant ainsi les affrontements meurtriers du week-end.
Depuis 2009, le conflit jihadiste a causé la mort de plus de 40 000 personnes dans le nord-est du Nigeria, entraînant le déplacement de plus de 2 millions de personnes.