Plus de six mille nouveaux ménages, fuyant les affrontements, ont récemment trouvé refuge dans la ville de Sake, située dans le territoire de Masisi, dans le Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo.
En raison de l’intensification des combats autour de Kilolirwe au cours des deux dernières semaines, des milliers de personnes ont été contraints de quitter leurs villages. Ils proviennent de localités telles que Kingi, Katembo, Tonane, Karenga, Kisingati, et d’autres.
La société civile de Kamuronza a lancé une alerte jeudi 30 novembre, soulignant que ces réfugiés se trouvent actuellement dans des conditions humanitaires précaires.
Dans la ville de Sake, ces réfugiés internes sont dispersés dans quatre sites spontanés, notamment Kizimba, Zaina, Kyabiringa et Mahyutsa. Certains se retrouvent dans des centres collectifs tels que l’EP Kamuronza et l’Institut Kiluku, tandis que d’autres sont hébergés par des familles d’accueil. Leur situation est critique, dépourvue de ressources.
Le gouvernement provincial a lancé un appel d’alerte concernant la nécessité d’une aide humanitaire. L’envoyée du gouverneur de province a également sollicité l’intervention de la communauté internationale en faveur de cette population, en vue de rétablir la paix.
Les récents combats, remontant à ce jeudi matin, ont opposé le M23, soutenu par Kigali, aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sur l’axe Kitshanga-Muhanga, dans le groupement Bashali Mokoto, territoire de Masisi. Selon des sources locales, ces affrontements violents ont été signalés autour du pont Katanda, situé à environ 5 km de Muhanga, le chef-lieu du groupement Bashali Mokoto.