Après le département d’Etat américain, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé sa condamnation envers la poursuite des offensives menées par le mouvement du 23 mars (M23) avec le soutien du Rwanda, ainsi que la présence des forces rwandaises sur le territoire congolais. Dans un communiqué diffusé mardi, la France a appelé le M23 à cesser immédiatement le combat et à se retirer de toutes les zones qu’il occupe dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en accord avec les décisions prises dans le cadre du processus de Luanda.
La situation sécuritaire dans l’est de la RDC, en particulier dans les environs des villes de Goma et Saké, suscite une vive préoccupation, selon le Quai d’Orsay. Les atteintes à l’intégrité territoriale de la RDC et la situation des populations civiles sont jugées inadmissibles, et l’escalade du conflit est source d’une vive inquiétude.
La France appelle également le Rwanda à cesser tout soutien au M23 et à se retirer du territoire congolais. De plus, elle demande à l’ensemble des groupes armés de mettre un terme aux violences, dans l’intérêt de la paix régionale.
Le communiqué réaffirme le soutien de la France aux initiatives régionales de médiation et souligne l’importance pour les forces armées de la RDC de cesser toute collaboration avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), mouvement issu des milices ayant participé au génocide rwandais de 1994.
En rappel, les autorités rwandaises ont rejeté lundi l’appel des États-Unis demandant le retrait des troupes rwandaises et des systèmes de missiles sol-air déployés dans l’est de la RDC.
Le M23 a repris les armes en 2021, s’emparant de la majeure partie de deux des six territoires de la province du Nord-Kivu. Les combats dans la région ont conduit à des dommages matériels, notamment à l’aéroport international de Goma, touché par des bombes, et ont causé la mort de soldats sud-africains déployés dans le cadre de la force de la Communauté des États d’Afrique australe (SADC).