Kenya : Les membres d’une Secte apocalyptique hospitalisés

Un magistrat kényan a ordonné mardi que le principal suspect d’une secte de famine apocalyptique et 94 de ses disciples reçoivent des soins d’urgence après que certains des suspects ont dû être transportés dans la salle d’audience pour répondre à des accusations d’homicide involontaire.

Au palais de justice de la ville côtière de Mombasa, le juge Alex Ithuku a ordonné que Paul Mackenzie, son épouse Rhoda Maweu et d’autres,  soient inculpés de 238 chefs  d’accusation d’homicide involontaire.

Le chef de la secte de l’apocalypse, Paul Mackenzie, et certains de ses disciples sont accusés d’être responsables de la mort de 429 membres de son Église internationale de la Bonne Nouvelle, dont beaucoup sont censés s’être laissé mourir de faim dans la conviction que cela leur permettrait de rencontrer Jésus-Christ avant la fin du monde. 

Cela s’est produit entre janvier 2021 et septembre 2023 dans la région de Shakahola, dans le sous-comté de Malindi, dans le comté de Kilifi, selon les procureurs. 

Ithuku, qui a rendu visite aux suspects a constaté que certains pouvaient à peine se tenir debout ou ouvrir les yeux, il a donc demandé qu’ils soient traités immédiatement. 

Plus tôt ce mois-ci, Mackenzie et 94 de ses adeptes ont été inculpés du meurtre de 191 enfants, dont seulement 11 ont été identifiés, selon l’acte d’accusation du ministère public.

Les corps ont été découverts dans des dizaines de fosses sur un ranch de 320 hectares, dans une zone reculée connue sous le nom de forêt de Shakahola, dans le comté côtier de Kilifi. 

Les tombes ont été découvertes après que la police ait secouru 15 membres de l’église émaciés qui ont déclaré aux enquêteurs que Mackenzie leur avait apparemment ordonné de jeûner jusqu’à la mort avant la fin du monde. Quatre des 15 sont décédés après avoir été emmenés à l’hôpital. 

Les autopsies sur certains des corps trouvés dans les tombes ont montré qu’ils étaient morts de faim, d’étranglement ou d’asphyxie. Le médecin légiste en chef du gouvernement kényan, le Dr Johansen Oduor, a déclaré la semaine dernière que le gouvernement reprendrait la recherche et la récupération de plus de corps de la forêt de Shakahola à partir de mars.