Un bilan non officiel de l’attaque des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle lié à l’État islamique (EI), dans l’est de la République démocratique du Congo, fait état de 16 morts.
« Probablement, il s’agit des corps de personnes enlevées » lors de l’attaque contre la localité de Mangina, dans le territoire de Beni et la province de Kivu du Nord, a expliqué Delphin Mupanda, le porte-parole de la société civile de Beni, qui avait précédemment estimé à une quinzaine le nombre de personnes prises en otage.
Les rebelles ont attaqué en plein jour mardi un centre de santé, des magasins et des habitations de la localité de Mangina, où ils ont pillé et incendié certains de ces bâtiments dans le but de se procurer des produits pharmaceutiques, selon Mupanda.
Les ADF sont un groupe rebelle d’origine ougandaise, mais ils ont actuellement leurs bases dans les Kivus et en Ituri, où ils perpétuent constamment des attaques.
Bien que les experts du Conseil de sécurité des Nations Unies n’aient pas trouvé de preuves d’un soutien direct de l’EI aux ADF, les États-Unis les identifient depuis mars 2021 comme « une organisation terroriste » affiliée au groupe djihadiste.
Les autorités ougandaises accusent également le groupe d’organiser des attaques sur leur territoire, et en novembre 2021, les armées de l’Ouganda et de la RDC ont lancé une opération militaire conjointe toujours en cours pour lutter contre ces rebelles.