Depuis mercredi, plus de 1000 militaires de diverses nationalités prennent part au « Flintlock 2013 » dans l’Est de la Mauritanie, non loin de la frontière malienne où les combats sont engagés contres les groupes islamistes armés.
Cette session d’entraînement à grande échelle s’étendra sur une période de 3 semaines. Selon le coordinateur de la session, le colonel Mohamed Ould Beyda, les participants sont, en tout, au nombre de 1100 éléments et viennent de 20 pays différents (Algérie, Burkina Faso, Canada, France, Maroc, Niger, Nigéria, Sénégal, Tchad, …). Le but de ces simulations est de lier les opérations aériennes et terrestres, de manière à ce que les soldats soient capables de faire face à «des menaces non conventionnelles », selon l’expression employée par le responsable militaire. Les troupes s’exercent dans le sud-est mauritanien, près du théâtre de l’opération militaire Serval, menée par l’armée française en soutien aux troupes maliennes en vue de la reconquête du Nord du pays. Cette région est restée près d’un an sous la coupe de groupes islamistes et rebelles. Mais du côté mauritanien, on nie un quelconque lien de l’opération « Flintlock » avec la situation qui prévaut au Mali : « cet exercice a été programmé depuis 2011, il n’a rien à voir avec ce qui se passe au Mali voisin », a lancé le colonel Ould Beyda. Le responsable militaire mauritanien a insisté sur le fait que ce programme « n’affecte en rien » le dispositif sécuritaire mauritanien déployé sur son espace limitrophe avec le Mali.
Lancé par les USA en l’an 2000, le Flintlock se décline en une série d’exercices militaires internationaux. Organisé par le commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), il devait se tenir, l’année dernière, au Mali. Mais, finalement, cette session avait été annulée.