Algérie : L’avocat du journaliste français Christophe Gleizes espère un verdict favorable lors de l’appel

L’avocat de Christophe Gleizes, le journaliste français emprisonné en Algérie, a exprimé lundi son espoir d’une issue favorable lors du procès en appel de son client, qui débutera mercredi. Intervenant sur la radio publique France Inter, Me Emmanuel Daoud a déclaré, en compagnie de son confrère algérien Amirouche Bakouri : « Nous espérons une issue favorable, d’autant plus qu’il y a un apaisement des relations entre la France et l’Algérie ».

L’avocat a également souligné que la libération récente de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, gracié après un an de détention, constituait « un signal positif ». Cependant, il a précisé que les deux affaires n’étaient « strictement pas comparables ».

Christophe Gleizes, âgé de 36 ans, collaborateur des magazines « So Foot » et « Society », a été condamné en juin dernier à sept ans de prison ferme pour des faits, notamment, d’ « apologie du terrorisme ». Il est actuellement le seul journaliste français détenu à l’étranger. 

La justice algérienne lui reproche des liens avec un dirigeant de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), également responsable du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par les autorités algériennes depuis 2021.

Me Daoud a tenu à rappeler que son client est jugé par une « justice indépendante et souveraine », insistant sur le fait que « Christophe Gleizes n’est pas un otage ». Il a rejeté les termes souvent utilisés dans les médias, soulignant qu’un « otage » n’a pas accès à son dossier pénal, à sa famille ni à ses avocats, ce qui est précisément le cas de son client. « J’ai trop entendu que Christophe Gleizes était un otage, ce que je récuse », a affirmé l’avocat.

Lors du procès en première instance, Me Daoud a dénoncé « une méconnaissance totale du métier de journaliste ». Selon lui, il est nécessaire de rappeler aux magistrats d’appel « qu’un journaliste ne fait pas de politique, n’est pas un idéologue, ni un activiste ».

La libération de Boualem Sansal a suscité des réactions positives au sein de la communauté internationale, notamment de la part de Reporters sans frontières, qui a salué ce geste comme un « acte d’humanité » et exprimé l’espoir que cette libération marque le début d’un apaisement des relations franco-algériennes, et ouvre la voie à celle de Christophe Gleizes.