Le militant panafricaniste béninois Kemi Seba, célèbre pour ses positions anti-occidentales radicales, a été déchu de sa nationalité française par un décret publié mardi dans le Journal officiel en France.
Le décret, daté de lundi, déclare que Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, né le 9 décembre 1981 à Strasbourg, a perdu la nationalité française.
Kemi Seba avait diffusé une vidéo en ligne où il brûlait un document qu’il prétendait être son passeport français.
Ancien leader de la Tribu Ka, un groupuscule dissous par le gouvernement français en 2006 pour ses positions antisémites et son appel à la ségrégation entre Noirs et Blancs, Kemi Seba a été plusieurs fois condamné en France pour incitation à la haine raciale. Il dirige actuellement le groupe Urgences panafricanistes et jouit d’une certaine influence sur les réseaux sociaux.
Ces dernières années, Kemi Seba a participé à plusieurs manifestations hostiles au franc CFA en Afrique, où il a été fréquemment arrêté, expulsé ou refoulé, notamment en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Guinée.
L’année dernière, le député Renaissance Thomas Gassilloud, alors président de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, l’avait accusé d’être un « relais de la propagande russe » et de servir « une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais ».