Le président français Emmanuel Macron et son homologue djiboutien Ismaïl Omar Guelleh qui assistera à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques vendredi, ont conclu mercredi à l’Elysée le renouvellement du partenariat de défense entre Paris et Djibouti, après deux ans de négociations.
Selon un communiqué de la présidence française, les deux chefs d’État ont confirmé la finalisation des discussions sur la réforme ambitieuse du Traité de coopération en matière de défense (TCMD), qui encadre la présence des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ), comptant 1.500 militaires, le plus grand contingent de la France à l’étranger.
Les négociations ont été ardues jusqu’ici, avec Djibouti réclamant une augmentation significative du loyer payé par la France pour l’utilisation permanente de ses installations militaires, selon des sources proches des pourparlers. Les accords entre la France et Djibouti remontent à 1977, avec des révisions en 2011, et les paiements de loyer ont débuté en 2003 après l’arrivée des forces armées américaines dans le pays.
En plus des États-Unis, qui ont établi leur seule base permanente en Afrique à Djibouti en 2002 avec 4.000 soldats pour des opérations antiterroristes contre les Shebab somaliens et Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), d’autres nations comme le Japon et l’Italie y ont également installé des bases pour lutter contre la piraterie régionale.
La Chine, arrivée en 2017, a développé son propre port et base militaire pour sécuriser ses vastes intérêts économiques (transport, industrie, énergie) dans la région.
Dans ce contexte de concurrence intense, les autorités djiboutiennes ont jugé insuffisante la contribution annuelle de la France, d’environ trente millions d’euros, en raison des exemptions fiscales accordées à la France et à ses troupes, ce qui a entraîné des tensions persistantes sur le montant du loyer.