Des milliers de cartes d’électeurs falsifiées ont été envoyés aux responsables du Polisario dans les camps Sahraouis à Tindouf, selon des sources locales, qui ont révélé une manipulation électorale de grande ampleur.
Lors de sa campagne électorale pour l’élection présidentielle anticipée du sept septembre, Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé son soutien au Polisario, dans un contexte politique international tendu.
Les autorités militaires algériennes, sous le contrôle des officiers de la gendarmerie nationale algérienne, ont mis en place un système sophistiqué pour faire circuler ces cartes falsifiées. Les Sahraouis reçoivent ces cartes accompagnées de l’équivalent de 20 euros, sans être informés de leur véritable objectif ni des intentions politiques sous-jacentes.
Cette opération intervient alors que le président Tebboune, en quête d’un second mandat, cherche à renforcer son emprise sur le pays à travers une élection présidentielle controversée, soutenue par l’armée du général Saïd Chengriha ainsi que par les services de sécurité et de renseignement.
L’envoi massif de cartes d’électeurs falsifiées aux camps de Tindouf constitue une manœuvre cynique pour assurer la victoire du président sortant. Ces cartes permettent aux autorités algériennes de contrôler les votes de manière directe, influençant ainsi les résultats par des moyens frauduleux.
Ce stratagème permet également au régime de garantir une part significative de votes en faveur du président Tebboune, même si ces voix ne reflètent pas la véritable volonté des électeurs dans un pays où les populations de Kabylie et du Sud sont hostiles au pouvoir central d’Alger.
Les camps de Tindouf, isolés et sous un contrôle strict du polisario, sont un terrain propice à de telles manipulations. Les Sahraouis, en situation de vulnérabilité et manquant de ressources pour s’opposer à ces pratiques, deviennent des instruments dans la quête de maintien au pouvoir par le régime autoritaire des militaires.