Selon l’Indice global de la faim (GHI) publié jeudi, Madagascar fait partie des six pays au niveau de la faim jugé « alarmant ». La faim reste à des niveaux graves ou alarmants dans 42 pays à travers le monde. Les six pays concernés par un niveau « alarmant » sont le Burundi, le Tchad, Madagascar, la Somalie, le Soudan du Sud et le Yémen.
Dans 36 autres pays, la situation alimentaire est qualifiée de « grave ». Madagascar affiche un score de 36,4 sur l’échelle de gravité de la faim. Les données utilisées pour établir les scores du GHI proviennent de sources officielles telles que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, l’Organisation mondiale de la santé, l’UNICEF, la Banque mondiale et le Programme d’enquêtes démographiques et de santé.
Cet indice constitue un outil essentiel pour mesurer et suivre l’évolution de la faim à l’échelle mondiale, régionale et nationale. Il s’appuie sur quatre indicateurs principaux : la proportion de la population sous-alimentée, le retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans, l’émaciation infantile et le taux de mortalité infantile. Ces indicateurs permettent de comprendre la faim sous ses diverses dimensions, incluant l’insuffisance calorique et la malnutrition, ainsi que ses conséquences tragiques sur la mortalité infantile.
A Madagascar, 39,8 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de retard de croissance, ce qui se manifeste par une taille inférieure à la moyenne pour leur âge. Par ailleurs, 7,2 % des enfants sont touchés par l’émaciation, et 6,6 % des enfants malgaches ne survivent pas jusqu’à leur cinquième anniversaire.
Les scores du GHI 2024 témoignent de vagues successives de difficultés impactant les pays et populations les plus pauvres. Parmi ces défis figurent les conflits armés, la dégradation accélérée des indicateurs climatiques, les prix alimentaires élevés, les perturbations du marché, les récessions économiques et les crises de la dette dans de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire.
Pour Madagascar, le phénomène El Niño est considéré comme un facteur clé de cette situation difficile. L’Indice global de la faim a été publié à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, célébrée chaque année le 16 octobre.