Tchad : Dix terroristes et trois soldats tués dans une attaque jihadiste à l’ouest

Au moins dix terroristes et trois soldats ont été tués dimanche lors d’une attaque, probablement attribuée au groupe jihadiste nigérian Boko Haram, contre un poste militaire dans l’ouest du Tchad. 

L’attaque a eu lieu sur l’île de Ngouboua, dans la province du Lac Tchad, à la frontière avec le Cameroun, le Niger et le Nigeria. Ce nouvel incident survient plusieurs mois après un autre attentat également imputé à Boko Haram, qui avait tué environ quarante militaires tchadiens le 27 octobre. Depuis cet attentat, l’armée tchadienne a intensifié ses actions militaires, éliminant plus de 300 terroristes dans la région.

Les autorités militaires tchadiennes poursuivent leurs efforts pour éradiquer les groupes jihadistes qui déstabilisent la région. Cependant, ces opérations ont également entraîné des pertes civiles, d’après des témoignages et des sources médicales locales.

La région du lac Tchad, qui couvre le Tchad, le Niger, le Cameroun et le Nigeria, est une vaste étendue d’eau parsemée d’îles, où se cachent des groupes comme Boko Haram et son groupe dissident, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).

Ces deux groupes ont causé la mort de plus de 35 000 personnes et provoqué environ 2,7 millions de déplacés internes, principalement au Nigeria, mais aussi dans les pays voisins tels que le Cameroun, le Tchad et le Niger, selon les données des autorités et de l’ONU.

En juin 2024, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) recensait plus de 220 000 personnes déplacées dans la région du lac Tchad en raison des attaques de ces groupes armés.